29 Oct Transition écologique en Occident : À quel prix pour l’Afrique ? L’exploitation du Congo 🇨🇩 sous couvert d’énergie verte
La transition écologique est devenue l’un des principaux objectifs des pays occidentaux, visant à réduire les « émissions de gaz à effet de serre » et à s’éloigner des énergies fossiles. Cependant, derrière cette prétendue ambition et propagande mensongère se cache un paradoxe hypocrite: pour développer des technologies « propres », notamment les batteries électriques, l’Occident dépend majoritairement des ressources naturelles provenant de certaines régions d’Afrique, en particulier la République Démocratique du Congo 🇨🇩(RDC). Cette dépendance entraîne des conséquences dramatiques sur les populations locales et leurs territoires, révélant ainsi une face plus sombre de cette transition « écologique ».
La richesse minière du Congo : bénédiction ou malédiction pour les populations ?
La RDC, souvent qualifiée de « Mecque des ressources minières », possède environ 60 % des réserves mondiales de cobalt, un métal essentiel et précieux pour la fabrication des batteries électriques. Ce grand pays BANTU abrite également d’importants gisements de cuivre, lithium et tantale, tous nécessaires pour l’industrie technologique mondiale, allant des smartphones aux véhicules électriques.
Cependant, cette richesse naturelle s’est avérée être une véritable malédiction pour les populations locales. En quête insatiable de minerais stratégiques, les entreprises multinationales exploitent dans le sang ces ressources avec peu de considération pour l’environnement ou le bien-être des habitants. Des tonnes de produits chimiques toxiques sont déversées tous les jours dans le plus grand silence dans les sols et les cours d’eau locaux, polluant les terres agricoles et empoisonnant les sources d’eau potable. Le résultat est une destruction irrémédiable des écosystèmes et une grave menace sanitaire pour les communautés riveraines, qui souffrent de maladies directement liées à l’activité minière.
Une exploitation sans compensations ni partages des bénéfices avec les populations.
L’exploitation des ressources naturelles en Afrique, particulièrement dans des pays comme la RDC, est pratiquement marquée par l’absence de retombées économiques pour les populations locales. Bien que des milliards de dollars soient générés par les exportations de cobalt et d’autres métaux, les communautés qui vivent à proximité des mines et l’ensemble de la population congolaise, restent dans une pauvreté extrême avec moins de 2$ par jour. Accès limité aux infrastructures de base, absence d’hôpitaux, d’écoles et d’eau potable adéquate : tel est le quotidien dans ces régions, malgré les richesses qu’elles produisent.
Encore plus alarmant, le travail des enfants est courant dans les exploitations minières artisanales, où la réglementation est quasi-inexistante. En dépit des dénonciations de quelques ONG, il semble que les grandes entreprises continuent d’exploiter cette main-d’œuvre vulnérable et pas cher tout en fermant les yeux sur ces violations des droits humains.
L’implication géopolitique : la perpétuation de l’instabilité.
Au-delà des questions environnementales et sociales, la compétition autour de l’accès aux ressources stratégiques du Congo est aussi un enjeu géopolitique majeur. Le contrôle de ces richesses est au cœur des conflits qui déchirent la région depuis des décennies causant l’amour de + de 20 millions de personnes, hommes femme, enfants. Certaines puissances étrangères, comme la France , les États-Unis et l’Angleterre sont les commanditaires, financent et soutiennent des milices locales, des chefs de guerre ou des régimes corrompus illégitimes pour maintenir une situation d’instabilité qui leur permet de conserver leur accès illimité aux ressources.
Le maintien de cet ordre établi a des répercussions sur la gouvernance locale. Des dirigeants fantoches, installés et soutenus par des intérêts étrangers, sont souvent prêts à compromettre la souveraineté de leur pays en échange de gains personnels ou d’un soutien politique. Par exemple, la récente volonté de modifier la constitution de la RDC pour prolonger le mandat du président baudruche Félix Tshisekedi démontre l’ingérence extérieure visant à garantir la continuité de l’exploitation des ressources minières sous contrôle occidental.
Une transition écologique à quel prix ?
Si la transition écologique est essentielle pour faire « face au changement climatique» selon la propagande officielle, elle ne peut se faire au détriment des populations les plus vulnérables et de la planète elle-même. Les pratiques actuelles d’exploitation des ressources africaines révèlent l’hypocrisie de certains discours écologiques qui prônent le développement durable tout en causant des destructions irréparables ailleurs dans le monde.
Il est impératif que les pays africains, les pays occidentaux, prennent conscience des véritables conséquences sur les populations africaines de cette transition. L’écologie ne doit pas devenir un prétexte pour reproduire des formes modernes de colonialisme économique et environnemental sans réparations pour les populations qui, jusqu’à présent, paient le prix fort de ce changement.
L’Afrique, et en particulier des pays comme la RDC, mérite de voir ses richesses exploitées de manière éthique et équitable, tout en bénéficiant des retombées économiques qui découlent de ces ressources. Sans cela, la transition écologique ne sera qu’une nouvelle forme d’exploitation déguisée sous de nobles intentions des pays impérialistes.
Egountchi Behanzin, Président Fondateur de la Ligue de Défense Noire Africaine
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