22 Déc La lutte contre le terrorisme en Afrique doit s’organiser d’abord dans un cadre conventionnel.
La lutte contre le terrorisme en Afrique doit s’organiser d’abord dans un cadre conventionnel.
Ainsi, les États d’Afrique de l’Ouest touchés par ce fléau doivent selon moi, adopter urgemment des conventions au niveau régionale ou à l’échelle internationale concernant des actes spécifiques de terrorisme sur leur territoire occupé.
De même, beaucoup d’organisations régionales doivent prendre des mesures contre le terrorisme dans leurs domaines respectifs ( Union Africaine, Cedeao, Cmac , Umoa, Communauté des États Sahélo Sahariens (CEN–SAD), IGAD, SADC, etc..
Les États de ces organisations régionales doivent décider d’un certain nombre de mesures parfois coercitives mais surtout préventives pour lutter contre le terrorisme, dans le cadre de l’ONU dont ils sont membres. Les sanctions doivent viser des individus ou des groupes terroristes. Sur le plan normatif, des résolutions doivent être adoptées afin de renforcer les dispositifs législatifs, judiciaires, policiers et militaires nationaux pour qu’ils soient en mesure de mieux prévenir et réprimer le recrutement, l’organisation ou le financement de ces groupes terroristes. Mais aussi, lutter contre la prolifération des armes de destruction massive.
Des opérations militaires conjointes entre les pays touchés doivent parfois aussi être requises à l’instar des opérations des forces d’occupation, comme Barkhane au Sahel, qui renseigne et arme eux-mêmes les groupes terroristes. Il faut également miser sur une coopération en matière de renseignements, qui est également essentielle, même si elle demeure parfois inexistante dans les pays africains touchés par le terrorisme, voir difficile en raison des enjeux sous-jacents en termes d’intérêt national. Sans oublier la justice sociale, dans la lutte contre le terrorisme, on peut avoir une dimension plus globale à travers l’aide au développement,à l’éducation, à la protection des droits de l’homme et contre la radicalisation.… si les états d’Afrique et les organisations régionales ne mettent pas sur table ces quelques éléments primordiaux que je viens de vous citer dans ma publication, la lutte contre le terrorisme n’aboutira à rien, c’est que du bruit, de la gesticulation et de la poudre de perlimpinpin. Les populations continueront à subir et les territoires occupés par ces criminels augmenteront à chaque attaque.
le problème des états africains subsahariens touchés par les groupes terroristes. Ils ne possèdent presque pas de services de renseignements intérieurs ni extérieurs, ni de service de contre espionnage puissant capable d’anticiper les attaques sur leurs territoires, contre leur population. Le Mali, le Burkina Faso devraient selon moi, miser également sur cette méthode car on ne lutte pas contre le terrorisme seulement avec des actions militaires, mais aussi en infiltrant, en traquant les complices,et neutraliser les chefs avec des missions commando secrètes, ni vu ni connu. La guerre contre le terrorisme ne se gagnera pas tant que les moyens d’écoutes et de renseignements seront confiés à 100% aux anciens pays colonisateurs, qui sont des états colon-terroristes comme la France, qui finance et renseigne en même temps le camp ennemi, puisque les groupes terroristes sont managés par eux-mêmes pour créer la stratégie du chaos.
Egountchi BEHANZIN, Président de la Ligue de défense noire africaine, porte-parole de la Confrérie des Frères Panafricains
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